Lilian Cornelis

Lilian Cornelis est diplômé de l'IAD en réalisation Cinéma/Radio/Télévision. Il a toujours été curieux des différentes formes d'arts et d'expression audio et/ou visuelles, ce qui lui a permis de s'exercer à toute forme de production, que ce soit en cinéma, en télévision, en théâtre, en radio, en écriture et ce au travers de différents métiers (assistant, monteur, acteur, régisseur, scénariste et réalisateur). Il aussi suivi une formation d'acteur et de chanteur durant 7 ans.

Lilian Cornelis a travaillé essentiellement comme pigiste/indépendant et une partie de sa carrière pour Canal+ Belgique et la RTBF tant dans le secteur de la culture, des sports, des divertissements. Il enseigne aussi la réalisation cinéma et multicaméra à l'INSAS depuis 15 ans. Il essaie de clôturer l'écriture de mon long métrage et d'une série.

Sa curiosité est démontrée par l'éclectisme de sa carrière et par la quantité de projets qu'il a tenu à réaliser. C'est pourquoi, depuis 2002,  il mène un combat pour une éducation obligatoire aux médias audiovisuels (au sens large : cinéma, télévision, internet jeux vidéo, etc..) en faisant des conférences bénévoles au sein des écoles primaires et secondaires pour étayer l'esprit critique face aux images, aux sons, aux contenus. Lilian Cornelis aimerait en effet éveiller cette même curiosité auprès des jeunes, non pas seulement comme faiseurs, faiseuses, mais aussi comme consommateurs et consommatrices importants d'images et de sons. Il est de ceux qui pensent que nous avons toutes et tous à gagner à sensibiliser à la nature de ces images et de sons qu'ils et elles consomment parfois jusqu'à près de 5 heures par jours. Éveiller l'esprit critique à ces médias, permettra peut-être de construire un futur public hétéroclite, autrement exigeant et qui sera mieux à même d'apprécier la qualité des films, de s'ouvrir à des films, des œuvres d'aujourd'hui trop peu regardées par méconnaissance de leur existence…de leur donner envie à prendre le temps de les apprécier. En délaissant peut-être une peu plus les médias qui veulent "prendre leur temps cerveau disponible pour le vendre à Coca Cola" (Patrick Lelay), mais bien plutôt construire avec ces enfants un cheminement réflexif de par eux-mêmes (ne surtout pas être donneur de chemins, de leçons pseudo-moralisantes) pour aborder ces monceaux d’images et de sons qui envahissent leur vie. Leur montrer combien le cinéma entretient étroitement un rapport à nos vies, à la réalité par le biais d’infinis points de vue, point de rencontre qui sont constructif d’une grande part de notre humanité et de nos valeurs, car le cinéma est aussi un de ces arts merveilleux qui demande souvent le travail tant de la raison que du cœur. "Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles" est probablement ce qui définit à ses yeux, personnellement, les métiers, les vies des arts audiovisuelles.

Or quand on réalise par exemple un film de fiction, on vit au minimum 5 vies totalement différentes (de l’écriture à la projection publique) : des vies solitaires (écriture), des vies de couple (montages, mixage…), des vies en groupe (préproduction, tournage), des vies imaginaires et des vies très concrètes…ainsi que des quantités de rencontres humaines. Les fims documentaires, expérimentaux nous font vivre encore d’autres types de vies. Il eu le bonheur de vivre plusieurs de ces métiers que ce soit comme réalisateur ou même en dehors de la réalisation (monteur, acteur, assistant etc..) et après plus de 25 ans de carrière, il éprouve toujours autant de plaisir et de fraîcheur à pratiquer ces vies d’arts.

Après 25 ans, il aime toujours autant découvrir, et de par le partage de ces arts, on continue de découvrir l’autre, mais se découvrir aussi, l’impression de continuer à "dessiner un mouton" pour y voir briller des lumières fondatrices dans les yeux de l’autre, mais aussi dans les yeux de notre propre existence.