Les propositions de soutien avancées lors de la deuxième session 2021 par la Commission du Cinéma ont été approuvées par la Ministre des Médias et de la Culture Bénédicte Linard.
3,5 millions d’euros sont attribués à 60 projets de films qui reçoivent une promesse d’aide à l’écriture, au développement ou à la production. Pour rappel, les aides à la production des films d’initiative belge francophone sont majorées de 20 % depuis 2020 afin de faire face aux problèmes de financement liés à la pandémie.
27 longs métrages
3 longs métrages d’initiative belge francophone sont soutenus à la production. Dans Le syndrôme des amours passées, Ann Sirot et Raphaël Balboni (Une vie démente) suivent un couple qui n’arrive pas à avoir d’enfant. L’unique solution pour guérir : recoucher avec leurs exs ! Après le court métrage T’es morte Hélène, Michiel Blanchart passe au long avec La nuit se traîne, dans lequel, à Bruxelles, un jeune serrurier se retrouve malgré lui dans une affaire de grand banditisme qui le dépasse. Joachim Lafosse est également aidé pour Le fils de la loi, son dixième long métrage.
4 productions d'initiative étrangère reçoivent elles aussi une aide à la production, parmi lesquelles Le bleu du caftan de Maryam Touzani (Adam) et La plus précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius (The artist), ainsi que la production CCA-VAF Holly de Fien Troch (Home).
6 œuvres sont soutenues au développement artistique, et 1 au développement production. Dans Les fluides, Inès Rabadan suit l’histoire d’amour entre un jeune rappeur et une danseuse, et ses conséquences suite à la mort abrupte de cette dernière. Après Space Boy, Olivier Pairoux prépare Vigilantes, sur un trentenaire qui piège les pédophiles en se faisant passer pour un enfant sur les réseaux sociaux. Hélène Cattet et Bruno Forzani développent quant à eux Darling, sur une jeune peintre à la recherche de son agresseur dans le New-York des années 1960.
Côté écriture, 8 projets de long métrage bénéficient d’un soutien. Après son court métrage Les petites mains, Rémi Allier prépare Quand ce sera la fin du monde, on sera riches, sur un duo mère-fille embarqué dans un plan “génial” lors d’un entraînement d’évacuation autour de la centrale nucléaire de leur ville. On retrouve également Laurent Micheli (Lola vers la mer) pour Nino dans la nuit et Zoé Wittock (Jumbo) avec Transition, dans lequel une mère perdue tente de retrouver un certain sens à sa vie en accompagnant la transition de son enfant.
21 documentaires de création
Parmi les 9 documentaires de création belges francophones aidés à la production, Nicolas Graux amène sa caméra aux confins de la Sibérie dans 12 months of Winter, tandis que Marie-Eve de Grave dresse le portrait fragmenté de son père dans Le graveur invisible. Christophe Cotteret interroge, lui, dans Autopsie d’une instruction, la nature et les limites de l’antiterrorisme de notre époque. 3 documentaires d’initiative étrangère sont également soutenus à la production, ainsi qu’1 documentaire CCA-VAF.
3 documentaires reçoivent une aide dans le cadre de leur développement : La famille de Hayflick de Thomas Licata, qui, suite à la découverte que les cellule ne se divisent parfaitement qu’un nombre limité de fois, s’intéresse à des chercheurs tentant d’inverser ce processus et donc, à terme, de tuer la mort ; mais aussi Volcan de Stéfanne Prijot et Dans le rôle d’Alexandrine Jan.
5 projets sont aidés à l’écriture. Dans Je jure de dire toute la vérité, rien que la vérité, Yaël André reprend, grâce à l’animation, les archives du premier procès belge du génocide rwandais pour redonner vie aux témoins ; tandis que Géraldine Doignon suit, dans We are family, le quotidien de Léane, 15 ans, qui vit seule et sans parents.
12 courts métrages
9 courts métrages d’initiative belge francophone sont aidés à la production. Après Mother’s, son film de fin d’études, Hippolyte Leibovici filme, dans Beyond the sea, une drag queen qui s’apprête à monter sur scène une dernière fois avant sa retraite, tandis que Maëlle Grand Bossi porte la rencontre entre un pique-assiette et une cadre au bord du burn-out à l’écran dans William sur le pavé. 3 courts métrages d’initiative étrangère sont également aidés cette session.
« Avec une belle moisson de 60 projets de films soutenus, cette nouvelle sélection de la Commission du Cinéma présente un équilibre entre des financements de projets de réalisateurs et réalisatrices confirmés, et une jeune génération de plus en plus dynamique. Les documentaires sont également bien mis à l’honneur avec pas moins de 21 projets soutenus, confortant la vivacité de ce secteur qui bénéficie d’une belle reconnaissance internationale. Rappelons qu’outre un renforcement structurel des aides à l’écriture et au développement, la Fédération Wallonie-Bruxelles soutient également le secteur face à cette crise sanitaire par une majoration des aides de 20% (soit 1,4 millions d’euros par an) ».
Bénédicte Linard | Ministre des Médias et de la Culture