"Les chemins de la Mémoire", sortie ce 14 avril

A l’heure où l’inculpation du juge Baltasar Garzon fait les grands titres, "Les chemins de la Mémoire" de José Luis Peñafuertel nous plonge dans une autre vision de cette Espagne face à son histoire.

L’Espagne semble être à un tournant de son histoire dans l’assimilation de son passé franquiste. D’une part, des recherches de charniers ont été entreprises dans plusieurs régions du pays, les langues se délient même dans les villages les plus éloignés,… D’autre part, le régime franquiste a laissé des traces que plusieurs veulent oublier. Du coup, le pays semble vaciller entre les deux positions.

"Que faut-il faire pour vivre en paix avec de passé de 40 ans d’un régime répressif qui a fait des centaines de milliers de victimes – orphelins, prisonniers, exilés, déportés, torturés?". "Les chemins de la Mémoire" de José Luis Peñafuerte ne propose évidemment pas la réponse absolue mais apporte des éléments de réflexion des plus judicieux. Et pour la première fois, un film rend compte de ce processus de reconnaissance et de deuil, qui devrait permettre à l’Espagne de vivre en paix avec ce passé tourmenté.

Sans le savoir, José Luis Peñafuerte, par ce documentaire, nous propose une vision différente de ce que l’on peut lire ces derniers jours dans la presse. En effet, l’inculpation du juge espagnol Baltasar Garzon pour avoir "outrepassé ses compétences en enquêtant sur la disparition et l'exécution de plusieurs milliers de personnes durant la guerre civile espagnole et les premières années de la dictature franquiste, malgré une loi d'amnistie générale datant de 1977", peut faire penser que l’Espagne préfère l’oubli au souvenir. "Les chemins de la Mémoire" nous propose une analyse différente qui débouche sur une réflexion plus contrastée de la situation… Une réflexion que le réalisateur avait déjà entamée en 2001 avec "Niños".



Site officiel du film: www.lescheminsdelamemoire.com