Les propositions de soutien avancées lors de la première session 2022 par la Commission du Cinéma ont été approuvées par la Ministre des Médias et de la Culture Bénédicte Linard.
3,54 millions d’euros sont attribués à 57 projets de films qui reçoivent une promesse d’aide à l’écriture, au développement ou à la production. 183 projets de films ont été déposés lors de cette session, soit un taux de sélection de 31,15 %.
26 longs métrages
4 longs métrages d’initiative belge francophone sont soutenus à la production. Après Filles de joie, Anne Paulicevich et Frédéric Fonteyne s'inspirent dans A man of the world de l’histoire vraie d'un professeur antifasciste devenu malgré lui le guide officiel de la visite d’Hitler et Mussolini à l'aube de la seconde guerre. Dans L'autre Laurens, Claude Schmitz, également metteur en scène de théâtre, confronte un détective aux fantômes de son passé lors de son enquête sur la mort du père de sa nièce. Olivier Meys (Bitter Flowers) s'intéresse dans La vie devant nous au syndrome de résignation dans un centre pour demandeurs d’asile en Belgique, et Jawad Rhalib retourne à la fiction avec Amal.
4 productions d'initiative étrangère reçoivent une aide à la production : L'empire, dans lequel Bruno Dumont confronte ses personnages du Nord à la science-fiction et à la chevalerie, La chambre de Mariana d'Emmanuel Finkiel (La Douleur), le film de genre En attendant la nuit de Céline Rouzet, la comédie de voisinage israélo-palestinien Bella de Jamal Khalaily et Zohar Shahar.
Le projet d'initiative belge néerlandophone Milano de Christina Vandekerckhove est également soutenu.
5 œuvres sont soutenues au développement artistique, et 3 au développement production. On retrouve notamment Laurent Micheli (Lola vers la mer), dans une adaptation du roman éponyme Nino dans la nuit, et le duo Hélène Cattet et Bruno Forzani pour Darling, sur une jeune peintre à la recherche son agresseur dans le New-York des années 60. Olivier Pairoux (Space boy) prépare Vigilante, dans lequel un jeune trentenaire solitaire tente de piéger les pédophiles sur les réseaux sociaux, et Samuel Tilman développe sa comédie musicale Wind & Walls.
Côté écriture, 9 projets de longs métrages bénéficient d’un soutien. Parmi les projets en écriture : Devenir grande de Géraldine Doignon (Un homme à la mer), sur la rencontre entre deux femmes précarisées, Le faux Soir de Michaël R. Roskam (Le Fidèle, Tête de bœuf) sur la diffusion par la résistance belge d'un faux journal tournant l’occupant allemand en dérision, et Personne n'a peur des gens qui sourient de Vanja D'Alcantara. On retrouve également Lucy Mattot et Daphné Huynh à l'écriture de Wallifornia dreamin' ainsi qu'Anne-Louise Trividic et Nathalie Borgers pour Rose.
19 documentaires de création
Parmi les 8 documentaires de création d'initiative belge francophone aidés à la production, Dominique Henry nous entraine dans un voyage social et poétique avec Notre Canal, au voisinage des berges des canaux de Bruxelles-Charleroi et de Willebroek. Fabrizio Terranova, dans Isabelle Stengers : l’espoir au bord du gouffre, dresse le portrait de la turbulente philosophe belge alors qu'Alexe Poukine s'interroge sur la compatibilité entre l'idéal relationnel enseigné aux soignants et la médecine rentable dans Bienveillance.
3 documentaires d’initiative étrangère sont également soutenus à la production, ainsi qu’1 documentaire d'initiative belge néerlandophone.
2 documentaires reçoivent une aide pour leur développement, dont Zinneke de Michael Havenith.
5 projets sont également aidés à l’écriture : on y retrouve notamment Sarah Moon Howe pour Fiction, un home made movie familial dans lequel la réalisatrice tente de sortir son fils de ses obsessions autistiques, ainsi qu'Olivia Angé pour son récit inattendu de l’exploitation agricole Patates en colère.
9 courts métrages
7 courts métrages d’initiative belge francophone sont aidés à la production. Après I am Chance, Marc-Henri Wajnberg retourne au court pour Prout, sur une planète devenue le dépotoir de la Terre. Rémi Durin, dans son conte pour enfants La grande rêvasion, aborde la peur légitime et universelle de soi, de l’inconnu et des autres, alors que Leoluna Robert-Tourneur nous emmène dans un voyage initiatique poétique et féministe entre le monde des enfers et l'Eden dans Lilith aux enfers.
2 courts métrages d’initiative étrangère sont également aidés cette session.
3 Films Lab
Enfin, 3 films Lab d’initiative belge francophone sont soutenus à la production, dont Black Dahlia de l'artiste pluridisciplinaire Baloji.