Conférence : Représentation de la décolonisation et du racisme à l'écran

Le Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel reprend son cycle de conférences en ligne, notamment autour des diversités à l’écran avec différents experts et expertes de la thématique, afin d'apporter un éclairage et des pistes de réflexion au secteur du cinéma en Fédération Wallonie-Bruxelles. La conférence intitulée "Représentation de la décolonisation et du racisme à l'écran" se déroulera le lundi 21 mars de 12h30 à 13h30 en ligne.

Le cinéma, comme vecteur et fixateur de représentations sociales, n'échappe pas aux influences du racisme et de l'imaginaire collectif hérité du fait colonial. Dans leurs oeuvres, les auteurs et autrices, ainsi que les réalisateurs et réalisatrices expriment souvent le produit de cette influence.
 
Partant de situations récurrentes dans le cinéma francophone, de parcours d'acteurs et d'actrices de ce cinéma, Moïse Essoh et Tshilombo Imhotep aborderont la réalité des représentations véhiculées de nos jours encore par les oeuvres cinématographiques francophones.
 
Ils présenteront les manières et les possibilités de faire évoluer ces représentations, et de casser le cycle de la reproduction et de la transmission d'imaginaires collectifs héritées du passé colonial et de ses réminiscences raciales/racistes dans la société d'aujourd'hui.

Après Iris Brey sur le décryptage des stéréotypes de genre dans un scénario, Moïse Essoh, acteur socio-politico-culturel de la diaspora africaine de Belgique, et Tshilombo Imhotep, acteur et metteur en scène, aborderont ensemble la thématique de la réprésentation de la décolonisation et du racisme le lundi 21 mars de 12h30 à 13h30 en ligne, après une première rencontre en présentiel réservée aux auteurs et autrices en décembre dernier mais limitée en raison des mesures sanitaires.
 

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Merci vous inscrire pour le 17 mars au plus tard.


La prochaine conférence sera animée par Sarah Sépulcre (UCLouvain) qui détaillera le résultat de son analyse genrée des films et des séries belges récentes, dans la lignée de ses interventions plus courtes lors des dernières présentations publiques des bilans du CCA. Cette conférence aura lieu le mardi 10 mai de 12h30 à 13h30 en ligne (l'invitation suivra prochainement).

Moïse Essoh
Acteur socio-politico-culturel de la diaspora africaine de Belgique. Très tôt engagé dans la sphère culturelle via la littérature, il dirige une rubrique de littérature africaine sur Radio Campus dès 1992, dans un parcours qui l'amènera à présenter des œuvres littéraires à la Foire Internationale du Livre de Bruxelles. Se diversifiant dans le domaine culturel, il crée avec Tshilombo Imhotep en 1995 l'association culturelle M'waadi asbl, qui aura à son actif des pièces de théâtre, un court métrage réalisé avec le soutien de l'AJC, ainsi plusieurs co-productions culturelles.
Parallèlement, il devient à partir de 1998 rédacteur-en-chef de l'émission Sous l'Arbre à Palabre. Il le restera jusqu'en 2012. C'est aussi pendant cette période qu'avec d'autres animateurs radio, il monte le projet MARA FM qui, après un échec lors de la sélection du plan de fréquences de 2008, réussira en 2019 à être autorisé à émettre sur le DAB+ dans le multiplex bruxellois (12B), faisant de ce projet de radio la seule radio entièrement de culture africaine autorisée en Fédération Wallonie-Bruxelles. Moïse Essoh est également membre fondateur, formateur et membre du pôle communication du Collectif Mémoire Coloniale et Lutte contre les Discriminations.


Tshilombo Imhotep
Acteur et metteur en scène, il obtient son premier prix Section Art Dramatique au Conservatoire Royal de Bruxelles en 1996. Il est connu notamment pour avoir joué ou prêté sa voix dans plusieurs films dont : Kirikou ou la sorcière (1998), Fragments de vie (1999) et Pièces d'identité, étalon d'or du Fespaco (1998).
Il joue dans des styles divers devant la caméra : Les oiseaux du ciel, Africains poids moyen, avec Bea Diallo, L'évangile selon Aîmé, Casablanca driver, et quelques autres.
Depuis 2005, il a mis en scène, entre autres, Le viol de la petite cerise noire de Pascal Vrebos, Cendrillon ou la Fièvre africaine, et produit avec l'association Mwaadi dont il est l'administrateur délégué, Trois petits tours de Michel Tremblay. Un temps résidant en France, il a vécu la ghettoïsation des rôles pour les acteurs Noirs et apportera son témoignage et sa perception du racisme dans le cinéma et les représentations visuelles des Noirs en francophonie.