Bilan du documentaire 2019

Contexte général

Au cœur d’une tradition documentaire bien ancrée en Fédération Wallonie-Bruxelles depuis de très nombreuses années, le Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel présentait le 29 novembre 2019 le Bilan du Documentaire, en clôture du Mois du documentaire.

Sachant que la concertation permanente avec le secteur est également essentielle pour la FWB, il était important de dresser un état des lieux afin d’établir les constats et proposer les pistes de travail.

 

Présentation

Le Bilan était structuré en cinq parties : le CCA et le documentaire, la production, le financement, la diffusion, la diversité.

En voici les principaux éléments :

1. Centre du Cinéma et documentaire

  • Une augmentation globale des moyens de 14% en 2018, pour atteindre la somme de 3.906.088 € (en cumulant la CSF, le Fonds spécial RTBF, les aides à la promotion, les primes au réinvestissement et le soutien aux opérateurs)
  • Pour la CSF, un apport complémentaire de 400.000 €, destiné entre autres aux projets plus ambitieux, pour une enveloppe globale de 1.801.500 €
  • Une augmentation des demandes d’aide à la production, plus particulièrement au premier collège ; mais une diminution significative des demandes d’aide au développement

2. Production

  • La production documentaire en FWB affiche une constante vitalité : plus de 50 films produits par an pour quelque 3.300 heures de programmes
  • Le coût moyen d’un documentaire est de 197.447 € en 2018, soit une augmentation de 2,64% par rapport à l’exercice précédent
  • La production documentaire est stable en 2018 par rapport à 2017 ; essentiellement grâce à l’augmentation du nombre de films d’écoles en 2018, car la production indépendante est en diminution en 2018
  • Un producteur indépendant produit  usuellement un documentaire par an ; le secteur est donc très fragmenté et fragile en termes de stabilité de sociétés

3. Financement

  • Le CCA est le premier partenaire financier du documentaire en FWB, en nombre de projets soutenus, en proportion et en investissement moyen par film (54.228 €, tous apports confondus)
  • Les documentaires majoritaires sont pour l’essentiel 100% nationaux, à l’inverse de la fiction LM où  la plupart des films sont des coproductions internationales  (principalement avec la France)
  • Les Ateliers d’accueil et de production continuent de jouer un rôle essentiel dans la production documentaire, tant en termes de production que d’accompagnement des auteurs

4. Diffusion

  • En termes quantitatifs, les diffusions télévisuelles sont le canal de diffusion qui permet aux documentaires de toucher un nombre maximal de (télé)spectateurs. Seuls 7 % des documentaires ne sont pas diffusés à la télévision
  • Même si les spectateurs touchés sont moins nombreux, les producteurs accordent une importance quasi équivalente aux diffusions en festivals puisque ces deux canaux touchent chacun 93 % des films étudiés
  • Les données sont encore trop peu connues pour évaluer l’importance du nombre de spectateurs atteints grâce aux plateformes de diffusion. Néanmoins, il est certain qu’elles constituent un maillon de diffusion devenu incontournable, avec 89 % des documentaires présents sur l’une ou l’autre plateforme
  • Même si quantitativement l’exploitation en salles touche un nombre réduit de spectateurs, les producteurs (et les réalisateurs) y accordent aussi une grande importance, principalement en organisant des projections accompagnées d’événements mobilisant adroitement le public
  • Enfin, il faut aussi constater que souvent, ce sont les mêmes films qu’on retrouve en tête des meilleures diffusions, quel que soit le canal de diffusion

5. Diversité

  • Depuis plusieurs années, c’est sur le créneau du documentaire que la présence des femmes est la plus importante ; si l’on considère les dossiers déposés, on note 29% de femmes en LM, 32% en CM et 41% en documentaires ; pour les dossiers soutenus, on note 34% de femmes en LM, 27 en CM et 39% en documentaires, pour l’année 2018
  • Pour ce qui concerne spécifiquement le documentaire, que ce soit en 2017 ou en 2018, on constate une diminution significative des pourcentages de réalisatrices au 2ème collège par rapport au 1er collège

 

Perspectives

À l’issue de la présentation et des débats, ces différents éléments ont été portés à l’attention de la Ministre afin d’envisager les futurs travaux de concertation avec le secteur.

 

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